Cycles supérieurs et autisme, partie 2/Graduate study and autism, part 2

Dans tout ce qui peut faire qu’un étudiant gradué puisse ultimement réussir, ou pas, au stade de la recherche, il y a un tas de facteurs, dont la personnalité de l’étudiant, celle du superviseur, l’équipement, le financement, pour ne nommer que les principaux. Et certainement des facteurs stochastiques, qui sont hors de contrôle de l’étudiant ou de son superviseur.

Mais, malgré la vaste diversité des personnalités des étudiants autistes, il y a deux extrêmes facilement reconnaissables en termes de leur trajectoire, qui peuvent être exacerbés par l’autisme. Je n’ai peut-être pas rencontré tant d’étudiants gradués autistes que cela, mais, si un superviseur a suffisamment d’expérience de supervision d’étudiants gradués, il doit en avoir pris au moins un de chaque type (même si l’étudiant qui correspond à cette description peut être neurotypique) au cours de sa carrière – ici le laboratoire est un terme générique qui désigne tout ce qui a trait à la recherche:

  • Un étudiant qui excellait dans les cours, mais qui était assez mauvais en laboratoire. J’ai parfois l’impression qu’on peut détecter plus rapidement des cas de ce type en Amérique du Nord, exception faite des mathématiques pures, parce qu’on a tendance à accorder plus rapidement une chance à un bachelier de faire de la recherche, ne serait-ce que pour un seul été. De plus, les étudiants autistes susceptibles de se retrouver dans cette catégorie semblent souvent être des étudiants qui ont du mal à passer d’un environnement structuré à un environnement peu structuré. Ils peuvent plus aisément passer au travers des mailles du filet en mathématiques pures au niveau de la maîtrise.
  • Un étudiant qui se révèle en laboratoire après un parcours cahoteux en classe. Les cahots d’un tel parcours arrivent souvent, dans le cas d’un étudiant autiste, parce qu’un tel étudiant a de la difficulté à se motiver dans un cours donné pour une quelconque raison. Un étudiant autiste susceptible de se retrouver dans cette catégorie serait surtout un étudiant qui peut tirer parti du desserrement de la structure pour passer des périodes prolongées à travailler sur les sujets de leur choix.

Among all that can play into whether a graduate student ultimately succeeds, or not, at the research stage, there are a lot of factors, such as the student’s personality, that of the supervisor, the equipment, funding, to name only the main ones. And certainly stochastic factors, which are out of the control of the student or the supervisor.

But, despite the vast diversity of autistic students’ personalities, there are two easily recognizable extremes in terms of their trajectories, that can be exacerbated by their autism. I may not have met that many autistic graduate students, but, if a supervisor has sufficient experience of supervising graduate students, one has taken on at least one of each type (even if the student that met the description may be neurotypical) in one’s career – here laboratory is a catch-all term designated all things research-related.

  • A student who excelled in coursework, but was not so great in the laboratory. I sometimes have the impression that such cases can be detected earlier in North America, with the exception of pure mathematics, because there is a tendency to give a chance to an undergraduate to do research earlier, if only for a single summer. In addition, autistic students susceptible to end up in this category often seem to be students that have trouble adjusting from a highly structure environment to a less-structured one. They can more easily slip through the cracks at the masters level in pure mathematics.
  • A student who blossoms in the laboratory after a rather bumpy road in class. The bumps in such a background often happen, in an autistic student’s case, because one such student has difficulty to motivate oneself in a given course for some reason. An autistic student likely to end up in this category would primarily be a student that can take advantage of the looser structure to work on their favorite topics for extended periods at a time.

Les TSA et la vie après l’université/ASDs and post-college outcomes

Ce qui suit est une traduction d’un courriel que j’ai envoyé à des intervenants du monde autistique:

Après avoir lu l’article Science, Technology, Engineering, and Mathematics (STEM) Participation Among College Students with an Autism Spectrum Disorder, j’en suis arrivé à la conclusion que non seulement il y a une diminution brusque des services pour la population autiste une fois qu’ils sortent de l’école secondaire (quoique la hauteur de la “falaise” tend à diminuer un peu), il y a également un manque criant d’information sur leur devenir après l’université. Parfois il semblerait que l’intérêt sociétal envers les TSA se limite aux gens d’âge scolaire, probablement parce que les méthodes de diagnostic les plus fiables sont davantage utilisés en bas âge.

Ainsi, je suspecte fortement qu’une portion des statistiques du chômage et de sous-emploi qu’on entend régulièrement dans le contexte de diplômés universitaires peut ne pas tenir compte des gens avec des handicaps, et certainement les TSA.

Ceci étant dit, on sait également que certains étudiants talentueux avec des TSA vont s’essayer aux cycles supérieurs.

P.S.: Je comprends que le financement de la recherche sur l’autisme se concentre beaucoup trop sur le caractère biomédical des TSA. Vous comprenez aussi bien, sinon mieux que moi, que les défis des TSA ne s’arrêtent pas à la remise d’un diplôme de premier cycle, et continuent aux cycles supérieurs. J’ai également l’impression que les défis autistiques des études supérieures sont différents des défis des bacheliers, non seulement en termes de services de santé mentale, mais également en termes de besoins autistiques. Et, malheureusement, c’est l’aspect le moins connu de l’autisme face à la scolarité.

Je répète un peu ce qui a été dit dans le dernier billet, mais on peut également s’imaginer des étudiants gradués autistes qui éclosent une fois arrivés à la phase de recherche (à la maîtrise comme au doctorat) après des années plus ou moins difficiles en classe. Un peu, comme le dirait Mottron, comme ces cas de dépression chez des autistes adolescents dont leur état de santé s’est amélioré “presque instantanément” une fois retirés du milieu scolaire, pouvant alors passer tout leur temps dans leur intérêt spécial.


What follows is an email I sent to several experts of the autistic world:

After reading the paper Science, Technology, Engineering, and Mathematics (STEM) Participation Among College Students with an Autism Spectrum Disorder, I came to the realization that not only there is a cliff in services for the autistic population once they get out of K-12 schooling (although the height of the cliff tends to decrease somewhat) there is also a cliff in information about their post-college outcomes. Sometimes it seems as if societal interest in ASDs is confined to K-12-aged people, probably because the most reliable diagnosis methods are used most at a young age.
As such, I highly suspect that part of unemployment and underemployment statistics we hear about in the context of college graduates may fail to take in account those with disabilities of all kinds, and certainly ASDs.
That said, we also know that some talented college students with ASDs will try their hands at graduate school. You probably understand as well, if not better, than I do (disclaimer: I myself have an ASD), that the challenges of ASDs do not stop once they graduate from college, and continue well into graduate school. I also have the impression that the challenges of graduate school are different from that of undergraduates, not only in terms of mental health services but also in terms of autistic needs. And, unfortunately, it seems to be the most poorly understood area of how autism spectrum disorders relate to schooling.
P.S.: I understand that autism research funding is, unfortunately, too focused on the biomedical aspect of ASDs.
I repeat what was said in the last post, but one can also imagine autistic graduate students that blossom once they arrive at the research stage (masters or PhD) after rather rough years in the classroom. A little bit, as Mottron would say, like these depression cases among adolescent autistic people whose mental health improved “almost instantly” once they were taken out from school, then spending all their time in their special interest.

Cycles supérieurs et autisme/Graduate study and autism

Je dois avouer l’horrible vérité que j’ai caché depuis si longtemps sur ce blogue (mais que ceux qui m’ont connu en personne semblent savoir): je suis atteint d’un trouble du spectre de l’autisme. L’on sait que le spectre de l’autisme est, en réalité, hautement non linéaire, et, pour ainsi dire, il y en a de toutes les capacités intellectuelles imaginables. On peut facilement s’imaginer qu’il y ait des autistes qui ont la capacité de poursuivre des études universitaires (peut-être même de niveau PhD) dans un domaine pointu, mais que pour chaque autiste correspondant à cette description, il y en a au moins un autre qui serait incapable de poursuivre même un cursus de premier cycle. Quand on sait qu’une proportion non négligeable de gens sur le spectre souffrent également de déficiences intellectuelles…

Oh, je sais que ça existe des gens autistes dans les universités. On estime qu’environ 30-40% des gens sur le spectre sont dépourvus de déficiences intellectuelles, parmi lesquels la plupart des autistes à l’université se trouvent. Les autres sont, le plus souvent, des “savants autistes” qui ont un talent particulier à un niveau au moins “normal” même si le reste du profil correspondrait davantage à des gens avec des déficiences intellectuelles.

Seulement, l’université est, en ordre chronologique, le dernier niveau à avoir mis en place des mesures pour les accompagner. Et, bien que certaines universités susceptibles d’avoir des quantités significatives d’étudiants autistes (MIT, Caltech, Carnegie Mellon, UIUC, Rutgers) aient des étudiants gradués autistes, contrairement à Swarthmore, Harvey Mudd ou Reed, d’autres institutions bien connues au chapitre de l’autisme (mais également dépourvues de programmes gradués), bien souvent les efforts de ces universités sont concentrés au premier cycle.

Et pourtant, bien des étudiants gradués autistes en sont rendus là parce que les professions de leurs rêves nécessitent, en réalité, un grade de cycles supérieurs, un peu à la manière des neurotypiques. (Et ce, même si peu d’autistes réussissent réellement à intégrer le marché du travail) Qui plus est, les problèmes autistiques ne s’arrêtent pas avec l’octroi d’un grade de premier cycle (ou même la phase de cours dans un programme gradué) et peut causer des problèmes différents lorsque les cours s’achèvent et la recherche à plein temps commence. Malheureusement, c’est à la fin de la phase de cours d’un programme gradué où s’arrête le soutien des services aux personnes handicapées, dans la plupart des universités munies de programmes gradués de recherche. Et c’est également la partie la moins bien comprise de l’autisme face à la scolarité.

Bien sûr, dans les programmes gradués, et même au premier cycle un peu partout dans le monde, ce qui va importer, en termes d’environnement social, c’est l’atmosphère au département d’attache. Par contre, un programme gradué salarié signifie souvent que l’étudiant gradué est autant un employé qu’un étudiant, et que l’aide à apporter à un tel étudiant autiste doit en tenir compte.


I must acknowledge the horrible truth that I hid for so long on this blog (but those who knew me in person seem to know): I am suffering from an autistic spectrum disorder. We know that the autistic spectrum is actually highly nonlinear and, that is to say, there are autistic people at all possible intellectual levels. One can easily imagine that there are people on the spectrum that have the ability to pursue university education (PhD even) in a highly specialized area, but that, for every autistic person fitting that description, there is at least one more that is unable to pursue even an undergraduate education. When we know that a non-negligible proportion on the spectrum also have intellectual disabilities…

Oh, I know that autistic students exist in universities. An estimate is that about 30-40% of people on the spectrum are devoid of intellectual disabilities, among which most autistic university students are drawn. The others are often “autistic savants” who possess a particular talent at least at a “normal” level even if the rest of the profile corresponds more to people with intellectual disabilities.

The fact remains that university is, in chronological order, the last level to implement measures to accompany such students. And, even though certain universities susceptible to have significant numbers of autistic students (MIT, Caltech, Carnegie Mellon, UIUC, Rutgers) also have autistic graduate students, unlike Swarthmore, Harvey Mudd or Reed, other institutions that are well-known for autism (but devoid of graduate programs), often the efforts of these universities focus on undergrads.

And yet, many autistic graduate students are there because the professions of their dreams actually require a graduate degree, much like neurotypicals. (That holds even if few autistic people actually go on the job market) Furthermore, autistic problems do not stop with the granting of an undergraduate degree (or even the coursework stage of a graduate program) and can cause different problems when coursework is over and full-time research begins. Unfortunately, in most universities with research graduate programs, assistance for autistic students ends with the end of the coursework stage. And that’s the most poorly understood part of autism and schooling.

Of course, in graduate programs, and even in undergrad across the world, what will matter, in terms of social environment, is the atmosphere in the department offering the program. However, a fully-funded (or should I say salaried) graduate program often means that the graduate student is as much an employee as he is a student, and that the assistance to provide to such an autistic student must take that into account.

Cycles supérieurs: pas un échappatoire/Graduate school: not an escape mechanism

Malgré que je sois deux semaines en retard (par rapport à la date limite commune fixée par le CGS, le 15 avril), si vous avez l’impression de ne pas savoir quoi faire de votre vie après un baccalauréat, vous n’êtes probablement pas seul. Sinon ceci servirait de signal d’alarme à quelqu’un à qui il lui reste encore du temps au premier cycle. Peut-être que ce qui suit est, en réalité, une répétition d’autres sites Web, auquel cas, je m’en excuse et il y aurait beaucoup de noms à citer.

Peut-être que j’ai tort mais personnellement je crois que seule une minorité va réellement entreprendre un programme de cycles supérieurs comme échappatoire face à soit le monde extérieur, soit leurs problèmes personnels, mais la proportion d’étudiants gradués qui sont là comme échappatoire est assez dépendante de la discipline et du cycle (selon que le domaine exige un grade particulier de cycles supérieurs pour exercer une profession donnée ou non). Ainsi quelqu’un qui désire changer de carrière et qui sait que cette nouvelle carrière visée requiert un diplôme de cycles supérieurs pour y arriver (et pas juste parce qu’il déteste, ou a perdu, son poste actuel) ne serait probablement pas là à titre d’échappatoire.

En physique (du moins dans les cas canadiens et européens) on peut facilement s’imaginer que, si les perspectives d’emploi ne sont guère très bonnes avec un baccalauréat seulement, la maîtrise permet d’ouvrir plus de portes, et que la proportion qui se servirait d’un doctorat comme échappatoire est plus élevée que la proportion qui se servirait d’une maîtrise à cette fin. Néanmoins, voici des cas courants de gens pour qui les cycles supérieurs sont un échappatoire, mais la dernière peut être une raison légitime pour changer de carrière, surtout si le manque de satisfaction est causé par le travail à effectuer (et non pas par les collègues de travail, l’employeur ou le lieu de travail) ou la réorientation se fait à partir d’une profession en voie de disparition:

  • Une personne qui ne sait pas quoi faire de sa vie
  • Une personne qui a peur du monde extérieur
  • Une personne qui a d’autres problèmes de vie (famille, amour, pour ne nommer que ceux-là)
  • Une personne qui a de la difficulté à se trouver du travail (même s’il sait avec clarté quoi faire; or il est entièrement possible que ses propres difficultés soient liées au degré de saturation de marché à son niveau de formation ou que l’emploi désiré exige un diplôme qu’il ne détient pas)
  • Une personne qui est insatisfaite au travail (cf. Jeanne Dargan dans Carnets de Thèse) ou qui a été mis à pied (dans une restructuration ou une faillite corporative, par exemple)

Je comprends que certains puissent inconsciemment se servir d’un programme gradué comme d’un échappatoire, et que ça puisse, en partie du moins, être une motivation cachée, et ce, peu importe le niveau de nécessité du programme gradué dans le plan de carrière de l’étudiant. (Avertissement: il est fort possible que mon désir de mettre de la distance entre mes parents et moi soit un facteur qui ait joué dans ma décision d’aller à Minnesota même si, ultimement, la goutte qui a fait déborder le vase était d’origine fédérale, en passant par un superviseur de maîtrise qui semble vendre ses étudiants prometteurs pris à l’interne au plus offrant) Il faut d’abord et avant tout un plan de carrière clair et net avant de se décider à fréquenter un programme gradué. Si on n’a pas fait ses devoirs quant aux débouchés à la sortie du programme désiré, voici une synthèse de la littérature de ce qui arrive si on entre aux cycles supérieurs pour les mauvaises raisons:

  • On ne saura pas nécessairement plus quoi faire à la sortie
  • On n’aura pas nécessairement apaisé nos peurs face au monde extérieur
  • On n’aura pas nécessairement réglé nos problèmes de vie
  • On aura encore à se chercher un emploi à la sortie
  • L’emploi occupé par la suite ne sera pas nécessairement plus satisfaisant que l’ancien

Une dernière chose: certains postes exigent désormais des diplômes gradués qui, anciennement, n’en exigeait pas, ou dont les tâches à effectuer ne font que peu, voire aucun, usage des compléments d’habiletés des cycles supérieurs. Mais l’inflation des titres de compétence est une autre histoire pour un autre jour. La morale de l’histoire: n’utilisez pas un programme gradué comme un échappatoire, et encore moins un programme gradué non-salarié.


Despite the fact that I am two weeks late (with respect to the common CGS deadline, April 15), if you have the impression not to know what to do after your undergraduate days are over, you are probably not alone. Otherwise this may serve as a wake-up call to someone still in undergrad. Perhaps what follows is actually a repeat of other websites, in which case, I apologize and there would be a lot of names to quote.

Perhaps I am wrong but personally I believe only a minority would actually attend a graduate program as an escape mechanism from the outside world or their personal problems, but the proportion of graduate students that are there as an escape mechanism is rather dependent on the discipline and the cycle (depending on whether a field demands a particular advanced degree to practice a given profession or not). Thus someone that is a career-switcher and that nows that this new career being sought requires a graduate degree to achieve (and not just because he hated, or lost, his current job) would probably not be there as an escape mechanism.

In physics (at least in the Canadian and European cases) one can easily imagine that, if the job prospects aren’t that great with a bachelors alone, the masters opens more doors, and the proportion using a doctorate as an escape mechanism is higher than the proportion using a masters to this end. Nevertheless, here are common cases of people for whom graduate school is an escape mechanism, but the last one can be a legitimate reason to switch careers, especially if the lack of satisfaction is caused by the tasks being done at work (and not due to coworkers, the employer or the workplace) or the reorientation is made from a disappearing profession:

  • Someone that doesn’t know what to do in life
  • Someone that is afraid of the outside world
  • Someone that have other issues (family, romance, to name a few)
  • Someone that has difficulty finding work (even if one knows clearly what they want to do; however it is entirely possible that one’s own difficulties are due to a glutted job market at their level of education or that the desired job requires a degree that one does not possess)
  • Someone that is unsatisfied at work (cf. Jeanne Dargan in Carnets de Thèse) or that was laid off (in a corporate restructuring or a bankruptcy, for example)

I understand that some may unconsciously be using a graduate program as an escape mechanism and that it could be, in part at least, a hidden motive, regardless of how clear the need for a graduate degree is in a graduate student’s career plan. (Disclaimer: it is highly possible that my desire to put some distance between my parents and me may have been a factor that played in my decision to go to Minnesota even though, ultimately, the last straw came from the federal government, not to mention a masters supervisor who tries to “auction off” promising students taken on internally) One must, first and foremost, make a clear career plan before committing to attend graduate school. If one didn’t do his homework with respect to the job prospects coming out of the desired program, here is a summary of the literature of what happens when one goes to graduate school for the wrong reasons:

  • One will not necessarily know what do to any better at graduation
  • One will not necessarily have dealt with their fears concerning the outside world
  • One will not necessarily have sorted out their life issues
  • One will still have to search for jobs at graduation
  • The job held after graduate school will not necessarily be more satisfying than the pre-grad school one

One last thing: certain jobs now demands graduate degrees that formerly did not require one, or whose job tasks makes little, or even no use, of graduate school-level skills. But credential creep is another story for another day. The bottom line: do not use graduate school as an escape mechanism, much less an unfunded graduate program.

Perdu et perdu

Étant donné les circonstances selon lesquelles j’ai eu à abandonner mon doctorat, je ne m’avoue pas vaincu et je ne considère pas qu’il s’agisse là d’un échec. Comme Minnesota prend réellement l’aspect humain de la fréquentation au sérieux, et ce, aux trois cycles, ils n’hésiteront pas à retirer un TP à une personne s’ils estiment que la personne à qui on leur retire le TP risquerait de nuire à l’auxiliaire d’enseignement surtout si la personne est inapte à donner un TP d’un point de vue médical.

Avec le deuxième article qui va sortir dans le Journal of Mathematical Physics sous peu, je suis plus perdu que jamais, et mon choix de carrière est la source de chicanes de famille. Cet article (Tunneling decay of false domain walls: silence of the lambs) semble me faire croire que j’ai encore un sentiment d’incomplétude face à ce désir d’aller au bout de ma passion physique, que je devrais recommencer un doctorat ailleurs (Notre Dame ou pas, reste encore à voir).

Mes parents, étant des immigrants de première génération n’ayant pas terminé un diplôme de secondaire, ont une vision quelque peu différente de l’éducation que moi, quoique mon père semble davantage comprendre comment un doctorat s’inscrit dans mes désirs et motivations que ma mère. Ma mère préfère, surtout en cette saison des impôts, me pousse à aller vers la comptabilité. Or, ce qui sera à la mode en comptabilité à moyen et à long terme, c’est l’audit, non la fiscalité de particuliers. Qui plus est, un surplus de comptables se pointe à l’horizon à moyen et à long terme, en partie pour des raisons technologiques.

Sachant que la vie de comptable professionnel débute, selon moi, à l’obtention du titre CPA, je devrai recommencer un baccalauréat à partir de zéro et, en plus, faire le DESS, il y aura quatre ans d’université dans le jeu en sus des deux années de stage supervisé qui sont requis pour pouvoir passer l’épreuve finale unifiée, dont la réussite est exigée pour l’obtention du titre, pour un total de six ans. Ce n’est pas un 3.7-3.8 en physique qui va m’arrêter auquel cas je peux déposer une seule demande pour faire de la comptabilité et ce serait la fin de l’histoire en ce qui a trait à l’admission au baccalauréat en sciences comptables.

Ceci étant dit, je crois qu’un surplus de docteurs [en mathématiques et en sciences physiques] sera plus facile à écouler à l’échelle d’une société qu’un surplus de comptables, ne serait-ce que parce que la taille d’un tel surplus ne pourra jamais dépasser la taille d’un surplus de docteurs. Ainsi, je préférerais, sachant que je serais au même stade de ma carrière après six ans avec ces deux premières options, terminer un doctorat.

Il reste l’option numéro 3: tenter de trouver du travail en industrie. En physique il faut compter environ un mois par tranche de 10 000$ de salaire annuel désiré pour faire de la recherche d’emploi. Or, en industrie, quand on sait en quoi on est une valeur ajoutée pour une industrie, on n’hésitera pas à négocier un salaire avec une cible de 60-70 000$. (Électron Libre, avril 2016) Ainsi il faut compter de 5 à 7 mois, peut-être plus si on est un théoricien, pour se trouver du travail. Il va sans dire que, plus les postes auxquels on est qualifiés sont spécialisés et plus longue sera la recherche d’emploi. En ce qui me concerne il ne s’agit aucunement d’une manque de connaissance de mes qualifications et compétences (et de leurs limites), ni même qu’est-ce que ces qualifications/compétences m’apportent ou comment je peux mettre telle ou telle compétence sur la table pour effectuer un travail donné.

Sachant cela, si je veux travailler en industrie, je crois que j’aimerais travailler dans un milieu de R&D, ou encore en génie, pour peu que le titre de l’Ordre des ingénieurs ne soit pas exigé dans le dernier cas. Je laisse le monde de la finance à d’autres. Peut-être que le problème est que je ne sais pas vraiment où chercher les bonnes personnes à avoir comme contacts. Si quelqu’un a des pistes à cette fin, ce serait bien apprécié.

La cote R vs. le secondaire états-unien/R-scores vs. American high school grades

Soit une famille états-unienne avec un enfant académiquement consciencieux, qui désire profiter du taux de change favorable pour faire des économies sur un baccalauréat. Dans un tel cas de figure, un peu comme cet étudiant du Tennessee qui voulait soi-disant transférer à l’un ou l’autre d’entre Laval, Polytechnique (Montréal) ou McGill pour du génie chimique afin d’apprendre le français (mais j’aurais tendance à croire qu’il trouvait inadéquat sa formation à la maison en sus de toute considération linguistique), il y a trois choses à retenir:

  • Les universités québécoises ne tiennent pas compte des activités parascolaires
  • Le réseau francophone publie ses seuils d’admission sous la forme de cotes R (et ne tient pas compte du SAT ou de l’ACT non plus)
  • Les étudiants auront souvent à faire un choix de programme pour l’année préparatoire (ainsi il faut choisir une catégorie disciplinaire, un peu comme ce serait le cas à Minnesota par exemple)

Le réseau anglophone est plus clair en termes de ce que cela exige de la part des étudiants états-uniens. Par contre, même si la barrière de la langue existe dans le réseau francophone, ils en auraient tout de même pour leur argent en français. Comme mentionné dans un billet précédent, 25 représente une moyenne de première session dans une cohorte de cégep québécois. Pour Bishop’s, même avec le 50%+1 qui leur cause des ennuis tels qu’ils doivent admettre tout le monde ayant un DEC en main et 23 de cote R, un 3.0 est recommandé de la part de leurs voisins du Sud.

Si on prend pour acquis qu’une cote R de 23 est la même chose qu’un 3.0 non-pondéré dans une école secondaire états-unienne typique (dans le dernier cas, une année préparatoire s’impose) il s’ensuivrait donc qu’un incrément d’un point de cote R est plus ou moins équivalent à 0.1 de plus, auquel cas 33 serait pratiquement un signe de perfection aux yeux des universités états-uniennes.

À titre indicatif, un 12/20 sur le baccalauréat français est pratiquement équivalent à une cote R de 23.


 

Let there be an American family with an academically conscious child, who desires to take advantage of the exchange rate to make savings on an undergraduate degree. In such a case, like this engineering student from Tennessee that reportedly wanted to transfer to one of the following: Laval, Polytechnique (Montréal) or McGill for chemical engineering to learn French (but I would tend to believe that he found inadequate his education at home on top of any linguistic consideration) there are three things to remember:

  • Quebec universities do not take extracurriculars into account
  • French-language universities publish admission standards as R-scores (and does not take into account the SAT or ACT either)
  • Students will often have to choose a program for freshman year (in which case one has to choose an academic grouping, as is the case at Minnesota for instance)

The Anglophone network is clearer in terms of what is demanded from American students. However, even though the language barrier exists in the Francophone network, they would still get their money’s worth in French. As mentioned in a previous post, 25 represents a first-semester average in a CEGEP class. For Bishop’s, even with the 50%+1 that causes them trouble such that they must admit everyone with a DEC in hand and a 23 R-score, a 3.0 is recommended from American students’ part.

If we take for granted that a R-score of 23 is the same as an unweighted 3.0 GPA in a typical American high school (in the latter case, a preparatory year is necessary) it would therefore ensue that an increment of 1 R-score point is more or less equivalent to a 0.1 GPA increment, in which case a 33 R-score is practically a sign of perfection in the US.

For informative purposes, a 12/20 on the French baccalaureate is also equivalent to a 23 R-score in practice.

La fin de la route/End of the road

Maintenant que j’ai été informé que je ne pourrais revenir qu’à la condition de le faire “self-funded”, i.e. sans solde, pour moi cela revient à ne pas revenir. Certainement pas si ma conception de la vie aux cycles supérieurs en recherche fait allusion au salaire, je sais qu’un PhD sans solde serait un mauvais investissement. Pour ces quelques malchanceux qui l’ont vécu, tenter de se refaire une vie après avoir abandonné un doctorat n’est pas facile. Et certainement pas quand on a accompli des affaires à la maîtrise: deux articles, une mention honorable dans un concours d’affiches dans une conférence. Je ne blâme aucunement des facteurs intellectuels, ma santé mentale a tout fait dérailler.

Néanmoins j’estime que c’est une situation encore plus difficile à vivre quand personne dans la famille n’a la moindre idée de la signification d’un abandon doctoral et certainement pas quand absolument rien (avant mon départ) ne laissait présager un abandon aussi hâtif. Pour cette raison je ne m’entends pas avec le reste de ma famille, qui préfère que je me recycle en comptabilité.

P.S.: Puisque je ne peux pas retourner à Minnesota, je suis dans l’obligation de retirer la bannière du haut de la page ainsi que de rebaptiser ce blogue.


 

Now that I have been informed that I may come back but only at the condition to do so “self-funded”, i.e. without pay, for me, that amounts to not coming back. Certainly not if my conception of life in graduate school for research contains an allusion to salary, I know that a self-funded PhD is an horrible investment. For those unfortunate few that lived it, attempting to rebuild a life after a doctoral dropout is not easy. And certainly not when one accomplished stuff in a masters: two papers, an honorable mention in a poster contest in a conference. I do not blame intellectual factors, my mental health derailed everything.

Now I think that it is a situation that is even more difficult to live when no one in the family has the slightest idea of the meaning of a doctoral dropout and certainly not when absolutely nothing (prior to departure) led to such an early withdrawal. For this reason, I do not get along with the rest of my family, who prefers that I do accounting instead.

P.S.: Since I cannot return to Minnesota, I am under the obligation to remove the banner at the top of the page as well as to rename this blog.

Plan de transfert/Transfer plan

Bien que mon premier choix une fois sorti du congé de maladie serait de retourner à Minnesota, je n’ai pas écarté la possibilité de changer de programme PhD, advenant que je ne puisse pas retourner comme planifié. Ceci dit, faire ça exigerait une année supplémentaire d’attente.

Avec le contexte de politique scientifique civile canadienne qui a changé un peu (du moins au fédéral; Québec n’est pas très tendre), mon plan de match pour des demandes a changé lui aussi. Maintenant je serais davantage ouvert à rester au pays. Ceci étant dit, j’ai tout de même des demandes aux États-Unis à faire le cas échéant. Les trois au fond de ma liste la première fois: pas de demandes. Pas de Tufts, Vanderbilt ou Dartmouth, et pas de Michigan (ou Minnesota) non plus. Columbia je ne suis pas sûr (la garantie résidentielle est tentante mais je ne suis pas sûr si Weinberg va encore prendre du monde). Et certainement pas de Princeton; les chances de gagner un tel lancer de dés sont bien meilleures si au moins une des trois lettres est écrite par un ancien de Princeton (ordre de priorité: doc, postdoc, bac). Je conserverais plusieurs demandes de ma première tentative.

  • Carnegie Mellon
  • UPenn
  • WUSTL
  • Chicago
  • Notre Dame

Arizona State? Pas certain: trop chaud à mon goût. De plus il n’y en avait qu’un seul qui m’intéressait (et m’intéresse encore): Vaschaspati. Stanford? Un aussi gros coup de dés que Chicago ou Princeton, même si les gens du KIPAC semblent tentants. Mais si j’étais dans la même tranche de demandes à Minnesota que des gens qui ont abouti à Cornell, Chicago, voire Stanford, peut-être que le coup de dés est gagnable. (La plupart de ces gagnants de tels lancers de dés sont des gens de matière condensée) Mais est-ce que Stanford a davantage l’affaire, humainement parlant, que Princeton (qui est l’un des pires sur le marché)? Johns Hopkins me semble être dans un coin de ville un peu trop coûteux pour en valoir la peine.

Comme je le disais précédemment, je suis maintenant prêt à considérer rester au pays. Par contre, Alberta et McGill sont partiellement des “choix de famille”; Alberta parce que j’ai de la famille à Edmonton (bien que l’Alberta ne soit pas beaucoup mieux que le Québec à ce stade-ci en termes de gouvernance provinciale), McGill à cause de mes parents.

  • York
  • Carleton
  • Alberta
  • McGill

 


Although the first choice upon returning from medical leave would be to return to Minnesota, I did not rule out the possibility to transfer to another PhD program, should I find myself unable to return as planned. That said, that would require an extra year of waiting.

With the Canadian civilian scientific policy context that changed a bit (at the federal level; Quebec is rather unfriendly) my game plan for applications has changed as well. Now I am more open to stay in Canada. That being said, I still have US applications to write then. The three at the bottom of my list the first time: no applications. No Tufts, Vanderbilt or Dartmouth, and no Michigan (or Minnesota) either. Columbia I am not sure (the housing guarantee is tempting but I am not sure whether Weinberg would still take on a student). And certainly not Princeton; the odds of winning such a lottery are a lot better if one of the three letters is written by a Princeton alumnus (order of priority: PhD, postdoc, undergrad). I will keep several applications on my list from my first attempt.

  • Carnegie Mellon
  • UPenn
  • WUSTL
  • Chicago
  • Notre Dame

Arizona State? Not sure, too hot for my taste. Plus there is only one that interested me (and still does): Vaschaspati. Stanford? Just as big a gamble as Chicago or Princeton, even though any member of KIPAC seems tempting. But if I was in the same tier of applicants at Minnesota as people who ended up going to Cornell, Chicago, Stanford even, perhaps the gamble is winnable. (Most winners of such gambles were condensed matter people) But do Stanford do it better, humanly speaking, than Princeton (which is one of the worst in the field)? Johns Hopkins seems to be in a city too expensive to be worth it.

As I said previously, I am now ready to consuder staying in Canada. However, Alberta and McGill are partially “family picks”; Alberta because I have family in Edmonton (even though Alberta is not much better than Quebec at this point at the provincial government level) and McGill because of my parents.

  • York
  • Carleton
  • Alberta
  • McGill

Confessions of a Grad School Dropout

J’ai commencé à lire Confessions of a Grad School Dropout (en version électronique) quand j’ai commencé à avoir des problèmes de santé mentale. Admettons que le livre ne m’a pas beaucoup aidé mais ce livre regorge d’histoires d’horreur de toutes sortes: des superviseurs exploiteurs, des suicides d’étudiants gradués, des problèmes de santé mentale étant les principaux.

S’il est d’une leçon que je peux tirer de ce livre-là, c’est que, même si on croit souvent (à tort) que les décrocheurs doctoraux sont moins bons que ceux qui finissent, ce n’est pas le cas en réalité. (Plus de détails disponibles sur demande) Finances, blessures, mauvaise relation entre le superviseur et l’étudiant, situation familiale, renvoi (ou mort) d’un superviseur, emploi offert avant la fin… tout ça peut affecter un étudiant peu importe son niveau de talent.

Le seul hic: l’on présume trop vite à travers l’ouvrage que, quand on parle de programmes gradués, on parle de programmes gradués de recherche. Ainsi, la plupart des éléments du portrait sombre que le livre dresse des études aux cycles supérieurs a trait à la recherche ou la transition des cours vers la recherche. L’on fait très peu de cas de programmes gradués de type “cours” sauf que l’auteure a abandonné un PhD en psychologie pour poursuivre un programme de ce type par la suite parce qu’elle détestait l’univers de la recherche académique. Malgré cela, c’est un livre que je recommande si vous songez sérieusement à abandonner un programme gradué, à condition que ça soit un programme de recherche.

P.S.: En psychologie, on dit souvent à tous ceux qui rêvent d’un PhD (surtout si on rêve de psychologie clinique) de prendre la première offre venue parce que c’est souvent la seule offre qui viendra. Comme je suis un physicien, je ne me suis pas tellement attardé aux détails spécifiques à la psychologie.


 

I started to read Confessions of a Grad School Dropout (in electronic version) when I started to have mental health problems. Let’s say that the book did not help me that much but that book is chock-full of horror stories of all kinds: exploitative research supervisors, graduate student suicides, mental health problems being the main ones.

If there is one lesson that I can take away from the book, it is that, even though one often believes (wrongly) that doctoral dropouts are not as good as those who finish, it is not actually the case. (More details available on demand) Finances, injuries, bad relationship between the supervisor and the student, firing (or death) of a supervisor, a job offered before the end… all of this can affect a student regardless of his/her talent level.

The main flaw is that the book assumes that, when one talks about graduate programs, one talks about research graduate programs. Thus, most elements of the dark picture depicted in the book about graduate studies has to do with research or transitioning from coursework to research. There is very little information about coursework-based graduate programs except that the author dropped out of a psychology PhD to pursur a program of that type later because she hated the world of academic research. Despite this, this is a book that I recommend if you seriously think about dropping out of a graduate program, at the condition that it is a research-based program.

P.S.: In psychology, it is often said to everyone that aspires to a PhD (especially in clinical psychology) to take the first offer and run because it is often the only one that will come. As I am a physicist, I was not hung up on the psychology-specific details of the book.

Les dépenses de Springfield/Springfield’s expenditures

Maintenant qu’on sait que le budget de Springfield est de ~35 M$, on est en droit de se demander combien d’argent allait réellement dans les poches de Quimby. On sait que Joe Quimby était corrompu et incompétent dans les premières saisons (ou devrais-je dire années en poste, si on suppose qu’il avait commencé son premier mandat en même temps que la première saison). Et, même s’il était tout aussi corrompu aujourd’hui, au moins il est un peu plus compétent. En ce qui a trait aux Simpson, moins Quimby apparaît et plus il est compétent.

Mais jamais Springfield n’a été déficitaire alors faisons l’hypothèse que, malgré les détournements de fonds, Springfield a toujours équilibré son budget et qu’il n’y ait aucune dette municipale. Commençons par les secteurs de dépense connus:

  • Le service de police: 600k$ (un poste de police, cinq agents de police, les frais d’entretien du poste, de deux autos-patrouilles et de l’équipement des agents)
  • Le service des déchets: 4.6M$ (Trash of the Titans); un tel budget indique cependant que la ville assume en partie les coûts de transport et de manutention des déchets nucléaires
  • Le réseau scolaire: 2 écoles primaires, chacune couvrant les années “K-8”, 1 école magnétique qui couvre toute la gamme de la scolarité entre la maternelle et le secondaire et 1 école secondaire
  • Le service de pompiers: une ville pourvue d’une centrale nucléaire est une ville qui a besoin d’avoir un service de pompiers qui soit au moins en partie professionnel; or ledit service de pompiers dispose de quatre camions (Crook and Ladder)
  • Les travaux publics (voirie, aqueduc, égouts); c’est là que Quimby s’est le plus amélioré pendant les années 2000; 3M$ permet de doubler le budget des travaux publics alors 3M$ est le budget de base
  • L’administration municipale: Quimby, le conseil municipal (même si sa composition n’est pas connue) et l’hôtel de ville viennent tous avec des coûts

Quelques précisions à apporter:

  • Le traitement des eaux usées: les poissons à trois yeux sont davantage un problème de la centrale que de la ville en tant que telle; c’est l’unique poste où Quimby n’a jamais démontré d’incompétence majeure qui ne pouvait être attribuée à autrui – environ 2M$
  • La ville n’encourt aucune dépense culturelle au-delà de celles engagées par l’église et les quatre écoles de la ville

Les dépenses résiduelles (estimées):

  • Si on suppose dans un premier temps que, avec 4 camions, on peut avoir environ 50 pompiers professionnels, en sus des dix volontaires mentionnés canoniquement, le budget du service de pompiers est environ de 4.8M$
  • Bien que l’appareil municipal ne soit pas connu avec autant de précision que les services, on peut placer l’administration municipale à environ 500k$
  • Avec les 4 établissements scolaires, et environ ~1000 étudiants desservis, on peut s’attendre à 9.5M$

Conclusion: Quimby dispose tout de même de 10M$ par année de marge de manoeuvre pour détourner ou pour effectuer des projets pour sa ville.


 

Now that we know that Springfield’s budget is about ~$35M, one can wonder how much money actually went to Quimby’s pockets. We know Joe Quimby was corrupt and incompetent in the first seasons (or should I say years in office, if we suppose his first term started with the first season). And, even though he may still be as corrupt today, at least he is more competent. As far as the Simpsons are concerned, the less Quimby appeared and the more competent he was.

But never Springfield was in the red and so assume that, despite the embezzlement of funds, Springfield always balanced its budget and incurred no debt. Starting with the known expenditure sectors:

  • Police force: $600k (a police station, five police officers, the upkeep of the station, two squad cars and the officers’ equipment)
  • Sanitation: $4.6M (Trash of the Titans); such a budget indicates however that the city assumes part of the costs of shipping and handling of nuclear waste
  • The town’s schools: 2 elementary schools, both of which covering the “K-8” years, 1 magnet school that covers the whole range between kindergarten and high school and 1 high school
  • Fire department: a town built around a nuclear power plant is a town that needs to have a fire department that is at least partially professional; said fire department has four fire engines (Crook and Ladder)
  • Public works (aqueducts, roads, sewers); this is where Quimby has improved the most in the 200s; $3M allows to double the public works budget thus $3M is the base budget
  • Municipal administration: Quimby, the city council (even though its composition is not known) and the town hall all come with costs

Some supplemental comments:

  • Wastewater treatment: the three-eyed fish are more an indictment of the nuclear power plant than of the town itself; it is the only area where Quimby never showed any major incompetence that couldn’t be attributed to another source – about $2M
  • The town incurs no cultural expenditures beyond those made by the church and the town’s four schools

The residual expenses (estimated):

  • If we first suppose that, with four fire engines, we can have fifty professional firefighters, on top of the ten canonically mentioned volunteers, the fire department’s budget is about $4.8M
  • Although the municipal administration is not known with the same amount of precision as are the services, one can estimate the costs of municipal administration to about $500k
  • With the four schools being operated, and about ~1000 students served, one can expect the schools to cost $9.5M

Conclusion: Quimby still has $10M a year as financial maneuvering room to either embezzle or to make projects for his town.