Dans tout ce qui peut faire qu’un étudiant gradué puisse ultimement réussir, ou pas, au stade de la recherche, il y a un tas de facteurs, dont la personnalité de l’étudiant, celle du superviseur, l’équipement, le financement, pour ne nommer que les principaux. Et certainement des facteurs stochastiques, qui sont hors de contrôle de l’étudiant ou de son superviseur.
Mais, malgré la vaste diversité des personnalités des étudiants autistes, il y a deux extrêmes facilement reconnaissables en termes de leur trajectoire, qui peuvent être exacerbés par l’autisme. Je n’ai peut-être pas rencontré tant d’étudiants gradués autistes que cela, mais, si un superviseur a suffisamment d’expérience de supervision d’étudiants gradués, il doit en avoir pris au moins un de chaque type (même si l’étudiant qui correspond à cette description peut être neurotypique) au cours de sa carrière – ici le laboratoire est un terme générique qui désigne tout ce qui a trait à la recherche:
- Un étudiant qui excellait dans les cours, mais qui était assez mauvais en laboratoire. J’ai parfois l’impression qu’on peut détecter plus rapidement des cas de ce type en Amérique du Nord, exception faite des mathématiques pures, parce qu’on a tendance à accorder plus rapidement une chance à un bachelier de faire de la recherche, ne serait-ce que pour un seul été. De plus, les étudiants autistes susceptibles de se retrouver dans cette catégorie semblent souvent être des étudiants qui ont du mal à passer d’un environnement structuré à un environnement peu structuré. Ils peuvent plus aisément passer au travers des mailles du filet en mathématiques pures au niveau de la maîtrise.
- Un étudiant qui se révèle en laboratoire après un parcours cahoteux en classe. Les cahots d’un tel parcours arrivent souvent, dans le cas d’un étudiant autiste, parce qu’un tel étudiant a de la difficulté à se motiver dans un cours donné pour une quelconque raison. Un étudiant autiste susceptible de se retrouver dans cette catégorie serait surtout un étudiant qui peut tirer parti du desserrement de la structure pour passer des périodes prolongées à travailler sur les sujets de leur choix.
Among all that can play into whether a graduate student ultimately succeeds, or not, at the research stage, there are a lot of factors, such as the student’s personality, that of the supervisor, the equipment, funding, to name only the main ones. And certainly stochastic factors, which are out of the control of the student or the supervisor.
But, despite the vast diversity of autistic students’ personalities, there are two easily recognizable extremes in terms of their trajectories, that can be exacerbated by their autism. I may not have met that many autistic graduate students, but, if a supervisor has sufficient experience of supervising graduate students, one has taken on at least one of each type (even if the student that met the description may be neurotypical) in one’s career – here laboratory is a catch-all term designated all things research-related.
- A student who excelled in coursework, but was not so great in the laboratory. I sometimes have the impression that such cases can be detected earlier in North America, with the exception of pure mathematics, because there is a tendency to give a chance to an undergraduate to do research earlier, if only for a single summer. In addition, autistic students susceptible to end up in this category often seem to be students that have trouble adjusting from a highly structure environment to a less-structured one. They can more easily slip through the cracks at the masters level in pure mathematics.
- A student who blossoms in the laboratory after a rather bumpy road in class. The bumps in such a background often happen, in an autistic student’s case, because one such student has difficulty to motivate oneself in a given course for some reason. An autistic student likely to end up in this category would primarily be a student that can take advantage of the looser structure to work on their favorite topics for extended periods at a time.